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O.R.L. Pédiatrique

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O.R.L. PÉDIATRIQUE

Vous trouverez toutes les informations sur la pathologie et le traitement des différentes pathologies ORL pouvant toucher l’enfant :

  • amygdalectomie et ablation des végétations

  • trouble de l’audition et prise en charge chirurgicale, notamment la pose d’aérateur trans-tympanique

  • la prise en charge des kystes embryonnaires

  • la prise en charge du kyste du tractus thyréoglosse. 

AMYGDALECTOMIE ET VÉGÉTATIONS

Qu’est-ce que les amygdales et les végétations ?

Les amygdales sont situées au niveau de l’oropharynx et les végétations dans le rhinopharynx. Il s’agit de tissu lymphoïde participant à l’immunité de l’enfant. Il existe pleins d’autres tissus lymphoïdes dans les voies aériennes supérieures. L’ablation des amygdales comme des végétations n’entraîne aucune conséquence sur l’immunité future de l’enfant.

Pourquoi enlève-t-on les amygdales et les végétations ?

Ce sont des tissus qui s’hypertrophient dans l’enfance de façon physiologique. Elles peuvent causer des difficultés respiratoires lors du sommeil entraînant des ronflements associés ou non à des apnées du sommeil. L’enfant a donc un sommeil de mauvaise qualité qui engendre un mauvais apprentissage la journée. L’hypertrophie de ces tissus peut aussi provoquer des difficultés à manger, avec une alimentation longue, insuffisante ou difficile (pour les gros morceaux). Les végétations peuvent provoquer une obstruction nasale permanente (entraînant une respiration bouche ouverte) et/ou des rhinites à répétition (nez bouché, nez qui coule). Par conséquent, on décide de l’exérèse de ces tissus en cas de gène respiratoire et/ou alimentaire.

On décide de l’exérèse de ces tissus en cas d’infections répétées comme les rhinites ou les angines.

Quelles sont les différentes techniques chirurgicales d’amygdalectomie?

L’amygdalectomie subtotale (ou intracapsulaire) par radiofréquence est proposée en cas d’hypertrophie des amygdales. Cette technique a deux avantages. Le premier est d’être moins douloureux que l’amygdalectomie totale. Le deuxième est la diminution significative du risque hémorragique.

L’amygdalectomie totale est proposée en cas d’antécédents d’angines.

Comment se passe l’intervention en cas d’amygdalectomie ?

Il s’agit d’une chirurgie sous anesthésie générale. Il y a donc une consultation d’anesthésie qui est faite au moins 48 h avant l’intervention. L’enfant est endormi d’abord au masque puis une perfusion est posée. Il ne ressent donc aucune douleur. Une intubation par la bouche est effectuée. Il n’y a aucune cicatrice et l’opération se fait en passant par la bouche. En comptant l’anesthésie, une amygdalectomie dure une heure.

Comment se passe l’intervention en cas d’adénoïdectomie (ablation des végétations) ?

Il s’agit d’une chirurgie sous anesthésie générale. Il y a donc une consultation d’anesthésie qui est faite au moins 48 h avant l’intervention. L’enfant est endormi d’abord au masque puis une perfusion est posée. Il ne ressent donc aucune douleur. Une intubation par la bouche est effectuée. Il n’y a aucune cicatrice et l’opération se fait en passant par la bouche. En comptant l’anesthésie, une adénoïdectomie (ablation des végétations) dure 30 minutes.

De combien de temps est l’hospitalisation ?

Il s’agit d’une chirurgie ambulatoire. C’est-à-dire que l’enfant ne dort aucune nuit à l’hôpital. La chirurgie ambulatoire est impossible dans certains cas tels que l’asthme sévère ou mal contrôlé, les troubles de l’hémostase ou autres pathologies risquées pour l’anesthésie ou la chirurgie. Dans ce cas, l’enfant dort une nuit à l’hôpital après l’intervention.

Quels sont les risques d’une amygdalectomie ?

Le risque à connaître est le risque de saignement post opératoire. Il reste bien heureusement rare. Il existe jusqu’à 3 à 4 semaines après l’intervention, c’est-à-dire jusqu’à cicatrisation complète. Un régime spécifique est donc indispensable pour éviter les saignements et les douleurs. Il ne faut pas prévoir de vacances dans un endroit éloigné de centres médicaux pendant 1 mois après l’intervention mais rester toujours proche d’un hôpital pouvant prendre en charge les complications de l’amygdalectomie de l’enfant. Si l’enfant vient à cracher du sang par la bouche, l’examen par un ORL doit être effectué en urgence.

Les autres risques sont énumérés dans la fiche du Collège National Français des Chirurgiens ORL et cervico-faciaux (téléchargeable ici).

Quels sont les traitements de sortie ?

Pour l’amygdalectomie :

  1. Un arrêt scolaire ou de crèche d’une semaine

  2. Un certificat d’une semaine pour la présence des parents auprès de leur enfant

  3. Un arrêt de sport (dont la piscine) de 21 jours

  4. Des antalgiques de palier I sont donnés systématiquement pendant 3 jours puis si besoin pendant 10 jours

  5. Des anti-inflammatoires sont donnés en systématique pendant 3 jours

  6. Des antalgiques de palier II sont donnés en cas de douleur malgré l’antalgique de palier I et l’anti-inflammatoire

  7. Une feuille de régime spécifique à suivre (cliquez ici pour télécharger la fiche conseil)

Un rendez vous est donné à 7 jours puis à un mois post opératoire pour l’amygdalectomie.

Pour l’adénoïdectomie :

  1. Un arrêt scolaire ou de crèche d’une journée

  2. Un certificat d’une journée pour les parents

  3. Un arrêt de sport d’une semaine

  4. Un arrêt de piscine de 21 jours

  5. Des antalgiques de palier I sont donnés si besoin

  6. Des lavages de nez trois fois par jour pendant 3 semaines.

Un rendez vous est donné à 7 jours pour l’adénoïdectomie.

TROUBLES DE L'AUDITION

Qu’est-ce qu’une otite ?

Il existe deux types d’otites à ne pas confondre. L’otite moyenne aiguë et l’otite séreuse. L’otite moyenne aiguë est une otite infectée avec épanchement de pus derrière le tympan. Elle est de cause bactérienne la plupart du temps et nécessite donc une antibiothérapie. L’épanchement derrière le tympan après une otite peut se résorber lentement jusqu’à 4 semaines après la guérison. Si l’enfant enchaîne plusieurs otites à intervalle rapproché, l’audition peut alors être diminuée pendant une longue période et l’accumulation d’antibiothérapies peut sélectionner des germes résistants.

L’otite séreuse se définit par la présence « d’eau » derrière le tympan. Il ne s’agit pas d’une infection. La plupart des enfants présentent cette otite séreuse. Elle est due à l’anatomie particulière de la face chez l’enfant et la présence des végétations. L’otite séreuse disparaît naturellement vers l’âge de 5-6 ans. La conséquence possible concerne l’audition. En effet le tympan vibrant moins bien du fait du liquide à son contact, l’audition peut être diminuée. Cette otite séreuse peut évoluer vers une otite chronique menant vers une poche de rétraction qui elle-même peut se perforer ou bien se majorer. Chacune de ces formes chroniques peuvent évoluer vers une forme dangereuse appelée choléstéatome. Pour ces différentes formes veuillez consulter le chapitre pathologie de l’oreille en cliquant ici

Dans les 2 types d’otite, si l’audition est diminuée, l’enfant parlera fort, fera répéter, ne comprendra pas ce qu’on lui dit. Il pourra y avoir un retard de langage ou des troubles de la prononciation ou bien des difficultés scolaires.

Que faire en cas d’otite moyenne aiguë ?

Le traitement est l’antibiothérapie. En cas d’otites à répétition, il est indiqué de proposer des aérateurs trans-tympaniques (« yoyos »). Une adénoïdectomie (ablation des végétations) sera toujours associée pour une efficacité optimale des « yoyos ».

Que faire en cas d’otite séreuse ?

On ne donnera aucun traitement si elle n’engendre aucune conséquence. En cas de difficulté scolaire, de trouble de la prononciation, de retard de langage ou de doute sur l’audition par les parents ou l’école, un test de l’audition sera effectué. En cas de surdité de plus de 30 dB, un traitement médical est donné et un contrôle de l’audition au bout de 2 mois est effectué. Si l’audition est toujours supérieure à 30 dB, il est indiqué de poser des aérateurs trans-tympaniques (« yoyos »).

Qu’est-ce que les « yoyos » ?

Il s’agit d’un « tube » qui est mis à travers le tympan. Ils ont pour but d’aérer l’oreille moyenne afin de résorber le liquide derrière le tympan et ainsi permettre de retrouver une audition normale. Leur effet peut n’apparaître qu’au bout de 1 à 2 mois. L’aération de l’oreille moyenne et l’ablation des végétations permettent d’éviter de nouvelles otites moyennes aiguës, même après l’ablation des « yoyos ».

KYSTES EMBRYONNAIRES

I. FISTULES DE LA 2ÈME FENTE BRANCHIALE

Qu’est-ce qu’une fistule de la 2ème fente branchiale ?

Il s’agit d’une malformation embryologique qui se manifeste par un orifice cutané de la taille d’une tête d’épingle au niveau du cou. Elle passe souvent inaperçue.

Pourquoi opère-t-on une fistule de la 2ème fente branchiale ?

Soit parce qu’il existe un écoulement clair et chronique de cette fistule. Soit parce qu’elle s’est infectée une première fois.

Comment se passe l’intervention ?

Il s’agit d’une chirurgie sous anesthésie générale. Il y a donc une consultation d’anesthésie qui est faite au moins 48 h avant l’intervention. L’enfant est endormi d’abord au masque puis une perfusion est posée. Il ne ressent donc aucune douleur. Une intubation par la bouche est effectuée. La fistule est retirée en totalité. En comptant l’anesthésie, l’intervention dure une heure. Il y a une cicatrice d’environ 1 cm là où se trouvait la fistule. Il est parfois nécessaire d’effectuer une seconde cicatrice plus haute dans le cou pour enlever en totalité la fistule. Il n’y a aucun fil à retirer, la cicatrice est fermée par de la colle biologique qui s’en va spontanément en 1 à 2 semaines.

​Combien de temps dure l’hospitalisation ?

Il s’agit d’une chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que l’enfant ne dort aucune nuit à l’hôpital. La chirurgie ambulatoire est impossible dans certains cas tels que l’asthme sévère ou mal contrôlé, les troubles de l’hémostase ou autres pathologies risquées pour l’anesthésie ou la chirurgie. Dans ce cas l’enfant dort une nuit à l’hôpital après l’intervention.

Quels sont les risques de l’intervention ?

Il existe un risque rare de récidive. Ce risque est majoré si la fistule s’est déjà infectée. En cas de récidive, une nouvelle intervention chirurgicale est nécessaire. Il existe un risque d’hématome, un risque infectieux et un risque de mauvaise cicatrisation comme dans toute chirurgie. Les autres risques sont énumérés dans la fiche du Collège National Français des Chirurgiens ORL et cervico-faciaux (téléchargeable ici).

Quels sont les traitements de sortie ?

  1. Un arrêt scolaire ou de crèche de 8 jours

  2. Un certificat de 8 jours pour la présence des parents auprès de leur enfant

  3. Un arrêt de sport (dont la piscine) de 21 jours

  4. Des antalgiques de palier I sont donnés si besoin pendant 1 semaine

  5. Des antalgiques de palier II sont donnés en cas de douleur malgré l’antalgique de palier I

  6. La douche est possible dès le lendemain de l’intervention

Un rendez-vous est donné à une semaine de l’intervention.

 

​II. FISTULE PRÉHÉLICÉENNE

Qu’est-ce qu’une fistule préhélicéenne ?

Il s’agit d’une malformation embryologique qui se manifeste par un orifice cutané de la taille d’une tête d’épingle en avant d’une ou des deux oreilles. Elle passe souvent inaperçue.

Pourquoi opère-t-on une fistule préhélicéenne ?

Soit parce qu’il existe un écoulement clair et chronique de cette fistule. Soit parce qu’elle s’est infectée une première fois.

Comment se passe l’intervention ?

Il s’agit d’une chirurgie sous anesthésie générale. Il y a donc une consultation d’anesthésie qui est faite au moins 48 h avant l’intervention. L’enfant est endormi d’abord au masque puis une perfusion est posée. Il ne ressent donc aucune douleur. Une intubation par la bouche est effectuée. La fistule est retirée en totalité. En comptant l’anesthésie, l’intervention dure une heure. Il y a une cicatrice d’environ 1 cm de long. Il n’y a aucun fil à retirer, la cicatrice est fermée par de la colle biologique qui s’en va spontanément en 1 à 2 semaines.

​Combien de temps dure l’hospitalisation ?

Il s’agit d’une chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire que l’enfant ne dort aucune nuit à l’hôpital. La chirurgie ambulatoire est impossible dans certains cas tels que l’asthme sévère ou mal contrôlé, les troubles de l’hémostase ou autres pathologies risquées pour l’anesthésie ou la chirurgie. Dans ce cas l’enfant dort une nuit à l’hôpital après l’intervention.

Quels sont les risques de l’intervention ?

Le risque à connaître est la récidive. Ce risque est majoré si la fistule s’est déjà infectée. En cas de récidive, une nouvelle intervention chirurgicale est nécessaire. Il existe un risque d’hématome, un risque infectieux et un risque de mauvaise cicatrisation comme dans toute chirurgie. Les autres risques sont énumérés dans la fiche du Collège National Français des Chirurgiens ORL et cervico-faciaux (téléchargeable ici).

Quels sont les traitements de sortie ?

  1. Un arrêt scolaire ou de crèche de 2 jours

  2. Un certificat de 2 jours pour la présence des parents auprès de leur enfant

  3. Un arrêt de sport (dont la piscine) de 21 jours

  4. Des antalgiques de palier I sont donnés si besoin pendant 1 semaine

  5. La douche est possible dès le lendemain de l’intervention

Un rendez-vous est donné à une semaine de l’intervention.

KYSTE DU TRACTUS THYRÉOGLOSSE

Qu’est-ce que le kyste du tractus thyréoglosse ?

Il s’agit d’un kyste formé de cellules thyroïdiennes. Lors de la formation du fœtus, la thyroïde migre de la base de langue au niveau cervical en regard du cartilage thyroïde. Des cellules peuvent rester sur le trajet et former des kystes. Ces kystes se situent au niveau du cou, médialement. Ils peuvent être spontanément palpables ou se manifester lors d’inflammation ou d’infection. Ils sont mobiles à la déglutition. Ils peuvent s’exprimer dans l’enfance ou à l’âge adulte. Le traitement des infections est l’antibiothérapie pendant une semaine.

​Pourquoi décide-t-on d’enlever le kyste du tractus thyréoglosse ?

L’exérèse chirurgicale du kyste du tractus thyréoglosse est décidée pour plusieurs raisons. D’une part il existe un risque infectieux. D’autre part il existe un risque exceptionnel de dégénérescence maligne.

​Quel bilan est à effectuer avant l’intervention ?

Une échographie de la thyroïde est faite systématiquement pour s’assurer que la glande thyroïde est présente et indépendante du kyste du tractus thyréoglosse.

​Comment se passe l’intervention ?

Il s’agit d’une chirurgie sous anesthésie générale. Il y a une cicatrice horizontale dans un pli du cou de 2 à 3 cm. La durée de l’intervention est de 2 h en comprenant l’anesthésie. A la fin de l’intervention, un drain aspiratif est mis en place pour éviter les hématomes post opératoires.

​Dans quel cas l’intervention peut-elle être annulée le jour J ?

Le chirurgien vous examine impérativement avant l’intervention. S’il existe une inflammation ou une infection, la chirurgie sera annulée. Le risque d’infection post opératoire et de récidive sont trop élevés. Si le kyste n’est plus palpable, la chirurgie sera annulée. Le risque de ne pas tout enlever est trop important.

​Quels sont les risques de l’intervention ?

Les récidives sont de l’ordre de 10%. Ce risque est majoré si le kyste s’est déjà infecté. Le risque d’hématome post-opératoire est diminué par la mise en place d’un drain aspiratif. Le risque infectieux existe comme dans toute chirurgie. Les autres risques sont énumérés dans la fiche du Collège National Français des Chirurgiens ORL et cervico-faciaux (téléchargeable ici).

Quelles sont les suites de l’intervention ?

La sortie dépend de l’ablation du drain aspiratif qui sera enlevé lorsqu’il ne draine plus de sécrétion. La sortie peut donc se faire entre le premier et le troisième jour post opératoire. Le plus souvent elle s’effectue au premier jour post-opératoire. L’enfant présente quelques difficultés à déglutir et à lever la tête pendant 2 à 3 jours qui sont soulagés par les antalgiques. La cicatrice est sans fil. De la colle biologique ferme la peau. Elle se résorbe toute seule en 1 à 2 semaines. L’enfant peut se doucher dès le lendemain de l’intervention sans aucun risque pour la cicatrice.

Les résultats de l’analyse microscopique de la pièce opératoire s’effectuent en 15 jours. Ils confirmeront définitivement le diagnostic de kyste du tractus thyréoglosse.

​Quel est le traitement de sortie ?

  1. Un arrêt scolaire ou de crèche d’une semaine

  2. Un certificat d’une semaine pour la présence des parents auprès de leur enfant

  3. Un arrêt de sport (dont la piscine) de 15 jours

  4. Des antalgiques de palier I sont donnés si besoin pendant 8 jours

  5. Des antalgiques de palier II sont donnés en cas de douleur malgré l’antalgique de palier I

  6. Un régime mixé pendant quelques jours pour éviter les douleurs lors de la déglutition

  7. L’antibiothérapie n’est pas systématique

Un rendez-vous de contrôle deux semaines après l’intervention vous est donné à la sortie de l’hôpital.